Y a-t-il déjà un directeur désigné ?
Un appel aux candidats directeurs sera lancé après le congé de détente (Carnaval). Comme toutes les écoles de la FWB, la Commune est soumise au décret fixant le statut des directeurs pour ce qui concerne cette procédure. Toutefois, la commune de Saint-Gilles a des conditions complémentaires et organise une épreuve pour les candidat·e·s dont un entretien avec un jury et un travail écrit portant sur le projet d’établissement du LIRL.
L’équipe de profs est-elle déjà fixée ? Ou en partie ? Quelle formation vont-ils recevoir pour mettre en œuvre ce projet ambitieux ?
C’est toute une équipe qui est engagée dans ce projet. Cette équipe partage les mêmes valeurs et travaille avec une volonté forte à la mise en œuvre du projet. Un travail important est donc réalisé bien en amont de l’ouverture de l’école et notamment en termes de mobilisation d’enseignants.
Les membres de l’équipe éducative devront bien entendu s’engager à respecter le projet d’établissement et à suivre un plan de formation. De petites équipes se spécialiseront autour de sujets particuliers : besoins spécifiques, interculturalité, approche transdisciplinaire, …
Un soin tout particulier sera accordé à la dynamique de groupe au sein de l’équipe éducative : réunions hebdomadaires de concertation, parrainage des nouveaux profs, intervision (ateliers de pratique réflexive). Une supervision sera pilotée par un·e intervenant·e extérieur·e afin de faire émerger les éventuelles demandes du corps professoral et d’aménager au mieux le travail d’équipe. Il est important que les enseignant·e·s se sentent bien dans cette école, tout autant que les élèves !
Comment individualiser les apprentissages puisque les élèves ont des niveaux et des besoins différents ?
Au LIRL, toute l’équipe part de l’idée qu’on n’apprend pas tous de la même manière et au même rythme et que l’école a les moyens de répondre à ce défi. Chaque élève doit pouvoir évoluer à son rythme grâce à une évaluation régulière et formative, formalisée par des traces concrètes (cf. portfolio).
Grâce à une observation fine effectuée par l’enseignant·e, chaque élève bénéficie d’un soutien pédagogique adapté pendant l’activité d’apprentissage. Les temps de travail individuels et collectifs sont équilibrés : l’élève est invité·e à travailler seul·e ou en groupe selon les besoins qu’il/elle rencontre et des idées qu’il/elle déploie. Pour ce faire, les enseignant·e·s proposent un matériel adapté, des supports d’informations variés, des changements de dispositifs de travail ou des temps supplémentaires.
Divers outils et techniques spécifiques sont mis au service de cette individualisation de l’apprentissage : gestion mentale, travail sur les intelligences multiples, carte mentale, utilisation de l’outil informatique, ateliers manuels et créatifs qui permettent de mettre la théorie en pratique, …
Quelles sont les méthodes pédagogiques mises en œuvre au LIRL ?
Tout en exploitant au maximum les référentiels de la Fédération Wallonie-Bruxelles, nous privilégions au LIRL les pédagogies actives. Elles mettent l’élève en position de chercheur et abordent les savoirs par le raisonnement scientifique. Nous apprenons à l’élève à aimer la rigueur et l’exactitude, à développer des méthodes de travail adaptées aux situations, à comprendre et démontrer ses stratégies, à présenter ses résultats et en être fier.
Chaque module de cours est préparé par plusieurs professeurs de différentes disciplines, suivant une méthodologie rigoureuse. Cette méthodologie inclut des étapes d’exploration, d’analyse, de synthèse, de structuration et d’évaluation.
Ainsi, dans chaque module de cours se retrouve la matière des différentes disciplines des professeurs qui ont conçu le module. Il s’agit d’une approche « transdisciplinaire ». Elle est privilégiée afin de donner du sens aux apprentissages, de rendre compte des liens entre les disciplines et ainsi, de la complexité du monde. Le questionnement et la recherche individuelle ou collective sont mis au centre de la formation.
D’une manière générale, l’accent est mis sur l’apprendre à apprendre afin que chaque élève puisse explorer les domaines qui l’intéressent. La pédagogie active et l’organisation de l’école favorisent la transdisciplinarité et les échanges de savoirs, tout en visant l’accès aux études supérieures.
Pourquoi un lycée « intégral » ?
Les méthodes pratiquées au LIRL s’inscrivent dans une pédagogie “intégratrice” qui vise à donner du sens aux apprentissages. Les démarches propres à chaque discipline (français, maths, sciences, histoire, …) sont utilisées dans le cadre d’une approche globale qui évite le morcèlement du savoir.
Dans les modules de cours transdisciplinaires, le questionnement de départ permet d’explorer pendant 45 périodes de cours plusieurs aspects d’une thématique, à l’aide de différents outils : analyse, recherche, synthèse, modélisation, calcul, analyse systémique, structuration des savoirs, …
Pour aller en profondeur dans les apprentissages, pour que ceux-ci laissent réellement des traces, il faut prendre en compte les différents aspects de la personne qui apprend, car on apprend au travers de ce qu’on est. C’est cela, le sens de l’éducation intégrale.
La pédagogie mise en œuvre au LIRL peut être qualifiée d’approche holistique : “le tout vaut plus que la somme des parties”. Ceci vaut autant pour les contenus (à force de trop analyser et décortiquer, on perd le sens global) que pour les apprenants (la démarche d’apprentissage ne se fait pas tout seul). C’est ensemble que l’on va construire de l’intelligence, c’est ensemble qu’on va relever des défis.
Cette philosophie d’école se rattache en ce sens aux mouvements d’éducation populaire et d’éducation nouvelle portés par des personnalités et des courants tels que Edgar Morin, André Giordan, Paulo Freire, Charles Pepinster, L’Education intégrale, La Pédagogie Institutionnelle, Louise Michel, Vandana Shiva, Isabelle Stengers, …
Comment s’articulent les cours ? Comment les élèves suivent-ils les modules ?
Les cours obligatoires (maths, français, néerlandais, sciences, …) sont vus dans les modules du matin. Ces modules de cours sont préparés et animés par plusieurs enseignant·e·s de différentes disciplines. Ils sont organisés par degré (par tranche d’âge) et comportent des activités de découverte, de recherche, de mise en commun, de synthèse, d’exercices, de productions diverses (écrites, orales, autres). Le tout avec plusieurs outils d’évaluation.
Un module de cours s’étale sur trois semaines, à raison de trois périodes par jour, soit 45 périodes consacrées à une thématique, par exemple “Faut-il arrêter les centrales nucléaires ?”, “D’où vient le chocolat ?”, “Qui se cache derrière x ?”, “Comment descendre en dessous de zéro ?”, “Comment fonctionne un gsm ?”, « Een vliegtuig vliegt, hoe is dat mogelijk ? », etc.
Chaque notion abordée dans le module est mise en lien avec les programmes des différentes disciplines, comme ci-dessous avec le concept d’énergie.
L’élève suit les modules de cours correspondant à son année, en lien avec les programmes officiels. La coordination pédagogique veille à ce que l’élève ait avec tous ses modules sur l’année un programme qui couvre bien toutes les matières obligatoires. Une plateforme numérique utilisée par tous les élèves de l’école permet de suivre les points de matière abordés, les productions, les résultats d’évaluation, etc.
Où est situé le LIRL ? Dans quel environnement évolueront les élèves ?
Le LIRL est établi, à partir du 1er septembre 2017 dans un bâtiment de conception scolaire, situé rue de la Croix de Pierre. L’école comptera un deuxième bâtiment situé rue de la Victoire et faisant partie du même ensemble, après avoir fait l’objet de travaux de rénovation. Le LIRL est situé dans un quartier de logement, facilement joignable par les transports en commun.
Les bâtiments intègrent les points forts de la pédagogie :
- > espaces permettant à la communauté éducative de se rassembler pour travailler ensemble ;
- > espace polyvalent permettant de réunir les élèves et l’équipe éducative lors de rassemblements extraordinaires (conseils d’école, expositions, présentations de projets, conférences, etc.) ;
- > modularité dans les espaces de travail pour permettre le décloisonnement de certains cours avec des projets tant transversaux que verticaux ;
- > circulation aisée des élèves pour leur permettre une grande autonomie.